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RÉCIT DU FUTUR (2/2) - Assemblée citoyenne des imaginaires

Le récit suivant a été écrit dans le cadre de l’Assemblée Citoyenne des Imaginaires.
Il est le fruit d’un atelier conçu et animé par Meven Royo et Laetitia Schil à la Guilde de L’Innovation.


>>> Lire le retour d’expérience sur l’atelier. <<<<


Un pour tous, tous pour un.

Chers concitoyens,

Je vous écris du futur où je suis délégué au Conseil Mondial de Partage des Ressources (CMPR).

Depuis 15 ans, nous avons évalué les ressources de notre planète : l’eau, les sources d’énergies propres, les matériaux, l’argent, le patrimoine culturel, la faune, la flore, l’éducation, le logement…

Nous avons réussi à définir des indicateurs clés : bien-être individuel, bonne santé de la planète (BEI et BSPI).

Nous avons aujourd’hui, tous sans exception, un accès équitable aux ressources. Chacun a accès aux ressources vitales et a aussi la responsabilité partagée permanente de veiller sur la qualité de notre environnement. Nos enfants sont éduqués très tôt à cette idée de partage et de responsabilité. Au Conseil Mondial de Partage des Ressources, des gens viennent de la Terre entière pour faire le point sur leurs ressources disponibles et les besoins de leurs concitoyens. Il n’y a plus de tensions internationales, ni de guerres civiles. L’économie mondiale est maintenant complètement orientée vers 2 grandes directions :

  1. Nettoyer la planète et dépolluer
  2. Produire du bien-être respectueux de la planète

Le chemin a été difficile, périlleux, rocambolesque. Mais nous n’avions plus le choix ; les dégâts étaient tels que le travail commun des entités existantes s’est imposé. Nous avons décidé, pour la survie de l’humanité, que nous changions de paradigme. Exit les états avec leurs frontières, exit les pseudos institutions internationales, exit les exigences de chacun. Une seule exigence, une exigence mondiale unique : respecter les limites planétaires. Il a fallu réconcilier l’inconciliable, aplanir nos exigences et rationaliser nos modes de vie. Certains ont dû renoncer à leurs privilèges au profit des plus nécessiteux à l’échelle mondiale.

L’instinct de survie de l’Homme à surmonter son besoin de domination. La propriété des ressources a été abolie. Tout appartient à personne et à tout le monde simultanément. La mise en commun du bien mondial s’est imposée. Il y a bien eu quelques réticences, quelques rébellions, mais nous y sommes parvenus.

Mettre en commun les ressources a apaisé les tensions. Nous avons pris conscience de la terre que nous partageons, des enjeux cruciaux à relever pour notre survie. Les individualités ont été mises de côté au profit d’un bonheur plus grand.

En éliminant les enjeux économiques autour des ressources, nous avons redonné une place centrale à l’humain, pour qu’il délivre à nouveau ce qu’il a de meilleur à offrir.

Les talents de chacun sont devenus monnaie d’échange. Les paysages aux quatre coins du globe se sont transformés. Tout le monde s’est accoutumé au partage. Les cartes ont été rabattues, pour que nous puissions jouer encore.

Je vous laisse avec une sagesse à mettre en pratique dans votre présent : aucune ressource n’est illimitée sauf l’ingéniosité humaine.



Ecrit par Didier, Julien et Laurent